Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

samedi 6 mai 2017

Vendredi 5 Mai 2017 - Jour 19, retrouvailles

Kago !

 


Départ : Châtellerault / Paris

Arrivée : Un pour tous, tous à Poitiers !

Rushes : 64,5 Go

 


 

On peut parler ce matin de Grande Expédition. Seb & Johanna viennent chez mes parents confier Omaël, le fils d'Alain & Johanna, à mes grands-parents (vous suivez toujours ?) qui nous emmènent rejoindre Alain & Mamar à Poitiers. Si vous n'aimez pas les histoires où il y a plein de personnages et des lieux qui bougent tout le temps, refermez donc ce livre au plus vite. Oui, ou cet onglet, entendons-nous.

Après une phase d'observation mutuelle d'environ trente secondes, je ne sais pas qui d'Omaël ou de mes grands-parents adopte l'autre le plus vite. En tous cas le trajet se passe au mieux, et l'on découvre avec étonnement que ce petit bout de chou préfère les frites au poisson. Etonnant, non ?
































Omaël parle et chante, et parle Kago. Nous non plus, on est pas surs de la traduction exacte, bien que l'intervention des plus grands linguistes Stroumpfs nous mette sur la voie. Pour mieux cerner le concept du Kago, sachez donc que dans le ciel volent des Kago, qu'au goûter l'on grignote des Kago, qu'à midi on a également cherché des Kago, que les illustrations de "Popi" comme le beau jardin de notre hôte débordent de Kago, et que la nuit est un long Kago. Dans les couches aussi on peut trouver un reste de Kago parfois. A deux ans, on ne fait aucune discrimination poétique. Prenons-en de la graine.




















 














 

En tous cas Papé est content car "même à mon âge, on apprend encore des mots !". Papé c'est mon grand-père, qui m'a initiée à la photo et m'a appris l'amour des mots. Il ne va pas sans Mamé, qui est ma grand-mère et mon modèle, qui déborde de tendresse et nous donne toujours plus qu'elle n'a. Ils m'ont tout appris et m'ont toujours suivie, ils sont forts, discrets, aimants, et leurs sourires feront à jamais partie de moi. Je vous aime si fort, Papé, Mamé, et ça me fait plaisir que vous soyez là. Je suis fière et touchée qu'Alain et Omaël vous appellent aussi comme ça, et puis de devenir Tata. Toutes ces générations touchées par les mêmes émotions, qui partagent ce moment précieux, et puis un bout de leurs vies, si riches, si merveilleuses.







 







 











Alain me raconte la journée d'hier avec des flammes dans la voix.

"Si t'avais été là, t'aurais fait un papier d'enfer sur le mysticisme ! Enfin je ne sais pas s'il est question d'enfer, ou de Paradis mais c'était ça, mystique. Déjà, on était dans un camping au blason de Saint Jacques. On avait LE mobile home du pèlerin. ça commençait bien.
Et puis on a été à l'Eglise Saint Jacques. Le premier jour le curé n'était pas là car l'évêque les avait tous convoqués. On a vu seulement la secrétaire, une dame très gentille. Je lui explique mon truc tout simplement, comme d'habitude, en disant que ce chemin entre en comparaison avec le chemin de l'existence, que je fais cela pour mon fils pour lui donner des valeurs qui nous concernent tous, tous mes trucs quoi. Je lui ai dit de voir le blog, voir à quel point on est soutenus, et que c'est cette énergie là qu'il nous faut mettre en avant. Et là, l'eau est sortie de ses yeux.
On y est retournés le lendemain, elle avait da la Lumière dans le regard. Et on a vu le Curé, et là c'était complètement mystique. Je venais chercher des réponses, c'est lui qui les as eues. Mamar était l'oeil, et moi j'étais la voix. Je ne sais pas ce que j'ai dit, mais on était l'instrument de quelque chose. Alors j'ai compris que ce n'est pas nous qui décidons, mais c'est nous qui faisons. Moi qui suis le facteur, je n'ai pas lu ce qu'il y a dans l'enveloppe, mais là je sais qu'il a reçu le courrier.
Il s'avère que lui la veille il trouve mon gant. Une main rouge qui lui dit stop. Il me voit le lendemain, chez lui, avec un gant en moins. Il a fait le lien et là il s'est décomposé, en lui-même. Comme quand tu es témoin d'un accident, ça se voit physiquement. Mais je m'en suis rendu compte après, sur le coup j'étais perché. Il m'a dit "Ceux qui m'ont parlé pour vous, ce sont des illuminés."
Il avait le gant rouge et noir, la première et la dernière couleur des Alchimistes, avant la Lumière. La veille il était avec l'évêque, qui lui donnait le mot d'ordre des choses. Et là il voit deux inconnus par qui il apprend la réponse, alors que je ne connaissais même pas la question. Il me l'a dit aussi "Ce que tu es en train de me donner comme informations, c'est comme des réponses à des questions que tu n'as pas entendu."
J'ai senti quelque chose de l'ordre de ce moment où l'on pèse ton coeur pour connaître le poids de tes intentions. Il s'est peut-être senti sur une balance. Chacun est renvoyé à soi dans cette histoire, moi je ne sais pas. Je passe et je transmets, je suis peut-être comme un miroir. On est tous le miroir. Chacun est sa propre voie."

Alain, tes mots m'avaient manqués. Je retourne m'immerger dans ce voyage pour tenter de vous les partager. Et que l'on participe tous à la diffusion de ces si belles idées. En attendant, vous reprendrez bien un p'tit Kago pour la route ?

 

6 commentaires:

  1. Merci encore de ces moments de partage, d amour et de retranscrire si bien les paroles mystique de mon ami..et vive les Kagos !!!

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  2. Super de voir ces belles photos! La famille c' est super!

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    1. Merci Alice d'avoir immortalisé ces moments. Tu as raison Catherine, la famille c'est précieux!
      Sophie

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  3. Quel bonheur d être en famille omael tu a tellement grandit des moment de pause en famille que du bonheur bisou

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  4. Très beau moment partager,

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  5. C'est incroyable de voir toutes ces personnes que j'aime partager les même moments. J'en ai les larmes aux yeux. Que de beaux hommes. Que de belles femmes. Quel beau terrain fertile pour cette tit' pousse !

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