Eulalie, Eulalie, c'est bon, c'est bon
Départ : Sainte-Eulalie-En-Born (Camping
du Lac)
Arrivée : Mimizan (chez Pierre et Mélanie). A prononcer sur l'air de "Big bisous". Et promis, après ça on ne fait plus référence à Carlos.
Nombre de pas : 25000
Distance parcourue : 18
Météo : Chaud cacao.
Rushissement : Cri du lion qui chochotte
Dès le départ, nous ressentons
les courbatures de la veille. Cette longue étape sous le soleil a visiblement
laissé quelques traces. Nous arrivons au centre ville de Sainte-Eulalie,
l'occasion de prendre le café sans lequel point de pèlerinage n'est
envisageable. Nous rencontrons ces fameux anciens, déjà chauds du vélo à cette heure
beaucoup trop matinale, qui nous donnent l'occasion de discuter ensemble.
Le long d'une départementale, la belle
piste cyclable qui nous mène à Mimizan, est tristement jonchées de trop nombreux
détritus. Est-ce parce que nous sommes au coeur de cette forêt des Landes, de
cette nature, que c'est encore plus choquant ? Alain et moi imaginons le profil
des personnes qui ont contribuées à cette tâche sur cette belle image. Chacune
d'entre elle n'a peut-être jeté qu'un paquet de cigarette, qu'un emballage de
bonbon, qu'une canette. Mis bout à bout, c'est un grand sac plastique que nous
avons rempli de ces déchets en à peine dix minutes de marche.
Encore déçus par ces
comportements, peut-être pas graves, mais clairement tristes, nous sommes
abordés par un automobiliste, qui nous invite à partager le déjeuner avec lui et les siens.
Manolo accompagne son fils Téva qui doit faire de la voile dans la base
nautique juste à côté. Nous les rejoignons, ainsi que sa femme Pascale, sa
fille Lolita, et un couple d'ami, Marcel et Cloclo. C'est toujours aussi
surprenant et délicieux d'être accueilli dans le partage et l'amour.
Le chemin d'Alain nous mène à
discuter de grands voyages. Manolo, qui a fait de la voile à un niveau
professionnel, et sa petite famille, ont pris la mer pendant une année entière.
Marcel et Cloclo, eux, traversent le monde à vélo. Dernière aventure en date :
relier les 12.000 bornes qui séparent Ushuaia de Bogota. Prends ça dans les dents, jeune vélibeux. Pause clairement
agréable, des rencontres improvisées juste imaginables en tant que parisien
(même avec un pass Navigo 5 zones). Mais pause ô combien dévastatrice. Alors
que nous n'étions déjà pas très frais du matin, nous sommes plus que mollets
de l'après-midi. Nous commençons des recherches des logements pour ce soir.
Tous les campings qui proposent des logements en dur ne le font que pour un
minimum de 2 nuits. Nous comptons donc sur la perspective abbaye de Mimizan
pour trouver un refuge. Arrivée en ville, nous avons rendez-vous au magasin
Cycloland, indiqué 2 jours plus tôt par Valentin, le fils de Sandrine qui nous
avait hébergés à Biscarosse.
Nous rencontrons Arnaud, qui nous
fait une remise à haut niveau de la remorque et du siège d'Alain. Celui-ci nous
propose également de nous loger si nous ne trouvons pas d'autres pistes. Et
nous ne trouvons pas d'autres pistes. Cependant, sa femme et lui se sont quittés
contrariés ce matin. Aussi, son annonce de loger deux hommes chez eux, alors
qu'ils ont un programme déjà prévu n'a clairement pas arrangé les choses.
Arnaud veut tout de même nous rendre service. Même s'il en connaît les
conséquences sur son couple. Alain lui conjure de ne pas le faire. De se
rappeler quel bonheur sa femme lui a donné jusqu'à aujourd'hui. En l'aimant,
en étant la mère de ses enfants. Si nous ne sommes de passage que pour une
nuit, sa relation avec elle l'est pour toute la vie. Nous adhérons tous les
trois à ce bon sens, même s'il est clair que c'est bien plus facile d'y
quand nous sommes est en dehors de la situation.
Finalement, Arnaud demande à son
collègue Pierre, ami de Valentin, s'il peut nous aider. Celui-ci fait confiance
à son ami qui nous a bien vendus. Pierre nous a tout de suite ouvert sa porte,
et même laissé sa maison pour la soirée, car lui aussi avait un programme de prévu
avec sa femme Mélanie et son fils Olwen. Il me prête même son plus beau vélo
pour acheter une pizza 100% canard, qui repousse toutes velléités de végétarisme.
Amis canards, mes hommages. Ou
plutôt devrais-je dire : coin coin.
Du rire, de l'amour, et toujours un peu de sueur... Vous êtes beaux, c'est trop bien de vous savoir dans la continuité de cette merveilleuse énergie ! Love you boys, take care !
RépondreSupprimerBravo Gabriel pour tes commentaires je lis entre les lignes beaucoup de joies et de bonheur. Bravo aussi à vous deux pour ce beau geste
RépondreSupprimerde civisme, remplir des sacs avec des déchets "oubliés" par des
personnes "distraites" dans une si belle forêt. Désolant.
Merci infiniment à toutes ces personnes qui vous hébergent.
Bonne continuation, bonne route et surtout bonne chance.