Comme un Arbre dans la Vigne
Arrivée : Margaux / Bordeaux
Distance parcourue : 34,2 km
Podomètre : 36 751 pas
Cumul : 484 385 pas / 414,7 km
Météo : Le Soleil présent, bien.
40° à l'ombre. Mais là bas, y a pas d'ombre ! (Sic & cabra style)
Rushes : 122 Go
Il est 7h, Paris s'éveille. Ah
non c'est nous. 5 ? Avec le décalage horaire, ça doit revenir au même. Comment ça
je dis n'importe quoi ? J'aimerais vous y voir, vous, créer un pantashort
nouvelle génération aux aurores girondines. Parce que ne pas vouloir louper son
bateau c'est une chose, mais partir dans le frais, mettre des collants sous le
short, et pas encore de crème solaire vu la douceur des températures matinales,
c'est une fausse bonne idée. Le risque étant dans la journée de ne pas sentir
la température monter, de garder le leggin-court jusqu'à l'arrivée et de brûler
dans l'interstice chaussettal. Hm, je vois, je vois, une bonne dose de ridicule
sur un mollet bariolé ? Bingo, mais on en reparlera à l'arrivée.
Partons donc, avant d'arriver.
Troisième passage sur le chemin reliant Saint Martin Lacaussade à Blaye, on
commence à bien se repérer. Autre tronçon, autre transport. On n'avait pas
encore navigué. Il ne nous manquera plus que l'hélico et on sera bons. Il reste
deux mois si quelqu'un est motivé...
L'objectif est d'atteindre
Bordeaux, mais la route est longue. Nous espérons tenter le maximum pour ne pas
que notre hôte soit contrainte de venir nous chercher à l'autre bout du Médoc.
Bon, personne n'a dit que cette journée serait une réussite, au bilan.
Nous cherchons les pistes
cyclables, mon fidèle GPS et moi. Alain n'est visiblement pas du matin, il
fonce tout droit et nous loupons quelques intersections. A vue de carte, il
semble possible de rattraper le tir plus loin, mais les chemins de traverse
sont souvent impraticables en fauteuil. "Si la prochaine c'est encore de
la terre, on devra faire demi tour, Alain" ."Je fais pas demi-tour, non".
Ok, comme ça c'est clair. Je pars donc en éclaireuse vérifier que la prochaine
piste est la bonne, puis je reviens lui décrire l'endroit pour qu'il décide
lui-même s'il peut passer, vu que visiblement aujourd'hui on ne décidera pas,
sauf lui. Faire trois fois le même chemin, c'est plutôt ma passion ces jours-ci. On
continue, on le perd encore de vue. Tu veux apprendre à te servir d'un GPS ?
Non. Alors faisons un deal : Tu fonces devant si nous sommes trop longs, mais tu
nous attends nous à chaque intersection. "Ok." Mais non. Ou alors
n'ai peut-être pas assez bien expliqué la différence entre une intersection et
un croisement... Mon idée c'était que dès qu'il y a plein de routes au même
endroit, tu nous attends. Et puis le vide à chaque croisement. Grand jeu de
deviner sur laquelle il a bien pu partir. Souvent la pire. Toujours pas de
demi-tour, on recherche l'alternative. Fatigue de nous. Mais on est trois, on
chantonne en joie même si on comprend pas.
Le temps s'est levé et prend bien
à coeur l'ensoleillement des plus grandes vignes de notre beau pays de
tradition alcoo...pardon, de ces kilomètres de vignes aux appellations
prestigieuses. Le paysage est peu changeant mais magnifique. Parmi les vignes,
des p'tits châteaux. Plantés là, régulièrement. Jolies contrées. Et Alain qui
s'est encore éloigné.
On finit par s'inquiéter, on
l'appelle pour le supplier de ne plus bouger et de nous donner une indication
pour le trouver. Au milieu des vignes. Super. Un nom, un panneau ? Venez me
chercher... ben oui mais où ? Le demi-tour va être forcé, pour lui comme pour
nous., sur la dizaine de kilomètres différenciée. Pourtant la piste était indiquée, il n'a même pas regardé. Je n'ai jamais
su pourquoi il était d'humeur si massacrante cette journée. Nous derrière ça
allait, on est resté peace et on a bien marché. Plusieurs fois au même endroit,
et un peu ailleurs parfois. Plus de 30 km pour finalement ne pas se rapprocher
tant que ça de notre destination... On fait avec le karma qu'on a.
Retour sur Margaux après avoir
récupéré notre sacré numéro. Quitte à finir ici, je verrais bien le château.
Alain non. Tu te reposes à l'ombre ? Y a pas d'ombre. Certes. Au moins le
château est beau, et puis ça ne me fait que quelques kilomètres de détour, on
est plus à ça près. Laurik continue le chemin, Anthony trouve une gare pour
rejoindre Paris. Le château d'abord, ça musclera les mollets qui sont en train
de bronzer. Tous nos corps sont colorés. Sans parler de mon nez. Mon nez. Ce n'est plus un nez, c'est
un phare. C'est un phare, que dis-je ? Difficile en tous cas de décider qui de
lui ou de mes pieds est le plus éclairant. Des méta-ampoules se sont formées
sur chaque doigts de pieds, sur les côtés, au talon et sous les ongles. On va
bien jusqu'à la Lune, Bordeaux ça devrait aller.
ça devrait aller, mais ça va mieux avec
Laurence, la Maman de mon amie Chloé qui vient nous chercher et nous héberge pour deux nuits. Chloé ne nous
rejoint que demain, la maison et ses soeurs Lola & Angela portent déjà la
même Lumière. Des sourires et des voix douces. Colimasson tamisé et terrasse
décontractée. Encore un endroit où l'on ne demande qu'à rester...
Quelles jolies photos ! Merci Alice <3
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