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Départ : Tenaille
Distance parcourue : 12,7 km
Podomètre : 16 813 pas
Cumul : 414 837 pas /
354,2 km
Météo : Trombes d'eau
Rushes : 52,4 Go
Un petit coup d'oeil par la fenêtre avant de
partir. Tout le monde a pris son maillot de bain ? On prend déjà notre temps,
on espère que ça passe. On cherche toutes sortes d'occupations et d'excuses à
défaut de trouver l'envie immédiate d'être trempés sans détour. Je cherche un
moyen de mettre en ligne un article dans cette maison où l'on ne trouve pas de
réseau.
Le gîte n'est pas désagréable et nous y restons
autant que nous le souhaitons, ce qui est plutôt gentil de la part de notre
accueillante. Cependant, bien que ce ne soit pas dans nos habitudes de pointer
en priorité les disfonctionnements, nous ne sommes pas certains de vous le
recommander, ce gîte-là. La chaleur humaine ne nous y a pas étouffés et
l'indélicatesse de demander plusieurs fois si Alain est certain de ne pas
pouvoir monter les escaliers - alors que j'avais déjà tout expliqué en
réservant, qu'il y a un lit en bas.. et que ***** il y a besoin d'un dessin ? -
n'entre pas dans les caractéristiques positives que nous retiendrons de cet
endroit. Un peu d'écoute, de finesse d'observation et de tact nuit rarement. Je
crois.
Charlotte part devant, courageuse bravant les
trombes d'eau qui tombent du Ciel. Nous attendons encore un peu d'avoir la sensation
que l'averse se calme. La différence d'impact sur l'humidité de nos vêtements
n'est pas fondamentale. Nous ne sommes qu'eau. Mais ce jaune là ne s'y dilue
pas.
Côté look c'est d'ailleurs la phase terminale.
Je passe le pas des guêtres de pluie. Merci l'entrainement islandais. Vous
pouvez rigoler et diffuser les photos à qui vous voudrez, au moins j'étais la
seule à avoir les pieds au sec à l'arrivée... non mais.
Pour Alain, la pluie demande le double d'effort
sur la propulsion des roues. Malgré l'accroche grippée sur les roues du
fauteuil (on vous a déjà dit que sans le TraceS 2KS on aurait pas pu faire ce
voyage ? Merci Serge ! http://www.mouvly.com/ ), les gants glissent un peu et
l'épuisement est rapide. Pourtant, nous nous relayons pour le pousser un peu,
accompagner le mouvement, et Alain est résistant. Mais le vent froid n'aide pas
tellement non plus. Bref, on préfère le Soleil. ça évite également de trouver
des trésors d'imagination pour faire quelques images sans ruiner la caméra. ça
repose un peu tout le monde quoi.
Nous arrivons tout engourdis de froid et
trempés jusqu'à coeur de sacs à Mirambeau. Tiens, ça me rappelle quelque chose
ce nom... On a bien quitté Pons, hier ? Sous le Pons, Mirambeau, coule le
Ciel... Rigolo. Et nos parcours faut-il qu'ils s'en souviennent. En tous cas
nos bronches en garderons un impact mémorable, pas de souci Guigui.
Nous ne savons pas où dormir ce soir lorsque
nous arrivons à l'Office de Tourisme de Mirambeau, où nous retrouvons le
sourire de Charlotte, globalement dans le même état que nous. Trouver un gîte
pour le soir même, à cinq. lol. C'est sans compter sur l'infinie gentillesse de
l'adorable réceptionniste, qui, en plus de nous laisser saccager son bureau de
dégoulinades, a la douceur de contacter Danièle & Dominique... qui viennent
nous chercher ! La charrette est un peu encombrante et nous avec, nous décidons
donc de faire rentrer Alain au chaud, de déposer nos sacs et de continuer tous
les quatre à pieds. Mais de manger d'abord. Détour courses, et nous cherchons
un recoin à l'abris des courants d'air glaçants. Cette boulangerie a l'air de
faire des cafés, quelqu'un en boit à l'intérieur.
Quelqu'un, c'est le Père Eric Blanchard. Une
rencontre étonnante et belle comme on en fait plus. Nous bavardons spiritualité
avec ce grand pianiste que nous regrettons de n'avoir pas l'occasion immédiate
d'écouter. Nous échangeons conseils cinématographiques et expériences de
retraites silencieuses Nous partageons du chocolat et il nous offre notre
boisson chaude régénérante. Wahoo, merci. Merci pour cet échange, merci pour
votre humanité, votre dynamisme, votre ouverture d'esprit. Merci pour vos
valeurs et votre simplicité, pour la couleur que vous donnez à nos vies. ça
fait tellement de bien de rencontrer des gens comme vous. Si tant est qu'il en
existe d'autres, des personnages si originaux et puissants.
Nous quittons la boulangerie la plus
chaleureuse du monde et sa douce Amélie, que nous ne savons plus comment
remercier encore de son accueil de pèlerins frigorifiés.
Le Soleil a repris le dessus même si nos
vêtements restent imbibés et le vent froid. Frais ? Froid.
Nous croisons des rosiers. LES rosiers.
Porteurs des plus charnelles fleurs que nous ayons jamais respirées. Ce n'est
plus un parfum, c'est un masque enveloppant, un dense nuage chargé de désir et
de beauté qui s'engouffre dans nos poumons. Et qui prend toute la place. Qui
emplit l'âme et le corps dans un frisson sensuel. Une sorte d'orgasme olfactif.
Eh ouais, carrément. ça remue un peu, ça apaise beaucoup. On y retourne une
dernière fois. Puis juste une autre. Et puis on y va. Jusqu'au prochain qu'on
voit. On ramasse une Rose tombée. Trouvée pour Alain, pour lui faire partager.
Nos énergies ne sont très jamais loin de lui.
Dominique arrive d'ailleurs pour nous chercher.
Il est déjà un peu tard et il reste de la route. Nous aurions bien eu envie de
marcher maintenant que la pluie s'est arrêtée et que nous ne sommes plus
encombrés, mais nous serons tous heureux de sécher nos affaires et de nous
régénérer.
Nous passons une belle soirée avec nos hôtes,
et Laurik peut enfin trouver à joindre le monsieur dont il a trouvé le
portefeuilles sur la route. Soulagement, joli moment.
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