Bordeaux, tu peux pas Teste
Arrivée : La Teste de Buch Comme ça se prononce. Au presbytère.
Nombre de pas : 16700
Météo : Transpire tout ce que tu
peux avant 10h, après c'est easy.
Rush Hour : pas mal, mais rien ne
vaut les Jackie Chan versions Le hashtag du jour : #MetsToiBienDansLePresbytère
Les punchlines d'Alain :
1.
"Si
tu dis pas cocorico, attention à toi !"
2.
"Captain
de Gaulle, il est en train de smurfer dans sa tombe"
On assure ou on n'assure pas.
Serge et Jean Christophe, eux, assurent. Et pas qu'à moitié. Après nous avoir conviés
à un mémorable repas et nous avoir hébergés, ils nous offrent un petit déjeuner
de chef, et nous laissent leur clé pour que l'on puisse partir à notre rythme...
Rappelons qu'ils ne nous avaient encore jamais vu la veille. Merci infiniment à
vous deux pour cette hospitalité. Ce sont mes premiers jours, ça me semble juste
tellement incroyable. Je constate qu'Alice et Alain sont eux aussi toujours
aussi émerveillés par l'hospitalité et la bienveillance qu'ils reçoivent depuis
plus d'un mois.
Nous quittons donc les lieux,
avec comme premier objectif d'accompagner Omael et Alice à la gare de Bordeaux,
pour qu'ils rentrent sur Paris. Après la longue heure de tramway hier, nous
tentons l'expérience train. Arrivée à la gare, l'ascenseur est en travaux. Rui
qui travaille ici aide Alain à descendre par les escaliers. Je décide de me
lancer dans l'épreuve reine de vidage-remplissage de chariote par escalier
interposé, ce qui me vaut mes premiers décilitres de transpiration du périple.
Alice remarque le nombre de portes inutiles pour parvenir au quai. En fauteuil,
avec une poussette, avec une valise, ou tout réunit, ce sont vraiment des
complications rajoutées dont on peine à comprendre les intérêts.
Néanmoins, notre train nous fait
parvenir à temps à la gare de Bordeaux Saint-Jean. Omael et Alice nous
quittent, avec un pti peu de tristesse :( Alain et moi allons prendre un café,
le temps pour lui d'échange à distance avec Jo sur comment récupérer Omael à la
gare. Ce sont finalement Michou et Franck qui se sont proposés, et qui ont fait
l'aller-retour Fresnes-Montparnasse pour ramener le pti bout à sa maman. Un
service ô combien précieux, merci à vous. A table, nous rencontrons Patricia, avec
deux très jolies filles, Samantha et Maylis. Alain et Patricia échangent autour
du handicap, notamment autour de ceux qui ne sont pas visibles. Ce qui est le
cas du syndrome dont est atteint Patricia, la spondylarthrite ankylosante, le même qui complique énormément la
vie de Jo. Je dois avouer que je commence à être surpris par le nombre de
témoignage autour du handicap. Sans péjoration aucune, est-ce Alain qui les
attirent ? Est-ce qu'en tant que "bien portant", je me mets des œillères
au quotidien ?
Deuxième objectif : me trouver un
passeport, pour officialiser mon statut de pèlerin, et ainsi avoir droit de
loger dans des haltes jacquaires. Et par dessus tout, de pouvoir utiliser
l'adjectif jacquaire. Nous prenons donc la direction de la bien nommée Maison
des Pèlerins, ce qui permet à Alain de davantage découvrir Bordeaux qu'il n'avait
pas visité hier pour mieux profiter de son fils. Et tous deux nous faisons le
même constat : cette ville a l'air quand même méga chanmé !
#TonLangageTrahitTaVieillesse De grands espaces, du soleil, plein
d'emménagements sportifs, des terrasses, des gens souriants, et sommes toute
plutôt beaux. Si Georges Clooney avait été là, il eût une répartie forte
à propos. #QuandOnPeutDireJacquaireOnPeutTenterDeNouvellesConcordancesDesTemps
Arrivé dans la maison, nous
discutons du trajet que nous souhaitons prendre. En effet, plutôt que de
prendre le trajet principal, nous évoquons la possibilité de passer par le
chemin littoral. Il est vrai que le paysage de dunes, de pins et d'océan
imaginé nous tentent tous les deux. Et que la perspective de pouvoir aller
jusqu'à Bayonne en empruntant des pistes cyclables est plus qu'appréciable. Le
problème risque d'être le logement, car en dehors des pistes, il ne semble pas
y avoir beaucoup de vie. On verra bien !
Troisième objectif : nous rendre
à La Teste de Buch en train, afin
de commencer le lendemain notre chemin en direction de Bayonne. Nous retournons
donc à la gare. En chemin, nous enchainons de multiples rencontres plaisantes
et surprenantes Holly, Sylviane et Léo, impliqués dans le milieu associatif et dans
l'aide aux personnes handicapées, avec qui nous gardons contact pour la suite
du projet. Puis l'on retrouve Lola par hasard, notre première hôte bordelaise Enfin,
Lena, qui a fait un bout du pèlerinage il y a deux ans, et qui nous fait le plaisir
de nous accompagner jusqu'à notre train. On peut dire sans trop trahir de
secret qu'Alain et moi sommes tombés sous son charme. Son bagou, sa beauté, sa
bonne humeur, ainsi que sa non aversion pour nos multiples couches de sueur, sont
autant d'atouts que l'on a apprécié autant chez elle que dans cette jolie ville
qu'est Bordeaux.
Alors comme je me rode à
l'écriture de compte rendu, et que là en vrai, je n'en peux plus, voici la partie arrivée à La Teste, en version speed. Office
du Tourisme KO. Camping / Mobile Home KO. Association Jacquaire KO. Coach
Surfing KO. "Alain, comment ça s'est passé avec Alice quand c'était comme
ça ? " "C'est jamais arrivé". Rencontre avec Dan : au top. Un
bout de route avec lui demain. Finissage au presbytère de père Guy : OK.
Découverte de la sauce brasil dans un kebab dans le jardin d'un presbytère : OK. Dormir : KO.
Bravo Gabriel, je viens de lire ta prose et j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerToutes mes pensées vont vers vous. Du fait de cette très forte
chaleur, j'espère que vous prendrez le temps de vous reposer.
Bonne route et gros bisous. Maman
Haha, mais si ça arrive tout le temps que tout soit fermé mais on trouve toujours ! Dans quelques jours tu anticiperas comme un chef :) Courage les copains !
RépondreSupprimerAlice qui pense à vous et dort dans un vrai lit #hahaha
Très jolie prose Gab, merci pour ce compte-rendu! Bon courage pour la suite! Bisous. Sophie
RépondreSupprimerHey ! C'est cool ! Tu gères comme un chef, et pas que les hashtags !!! :)
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