Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

jeudi 18 mai 2017

La Plume du Témoin : Anthony

Guest Writing Spot

 

 

 
 
 
 
 
 
D'emblée, je vous explique rapidement la position délicate dans laquelle je me trouve.
Moi c'est Antho, 25 ans depuis peu.
Je connais Alice depuis novembre. Oui oui, novembre dernier, novembre 2016.
Alice est donc la première "personne que j'ai rencontré" sous une Présidence Trump.. Ouais ça pique encore... Passionné de politique et d'histoires, cette campagne américaine a été simplement passionnante, dans son absurdité et son ignominie.
Et le fait que ce "PROJEEEET" (pour citer notre frais Président) a rejoint ma vie à travers Alice, cette jeune personne dont le corps peut à peine contenir son (ses) énergie(s) et sa (ses) volontés, à ce moment précis fut une nécessaire piqure d'humanité à un moment où je n'y croyais plus vraiment.
Une personne comme elle dépasse. Dépasse l'entendement, son entendement. Dépasse les limites, ses limites. Dépasse les normes, dé-norme le passage. Défais l'habitude et défie l'habituel.
Toute cette énergie positive s'est rejetée sur le projet d'Alain dont je fus témoin des premiers balbutiements.
Pour revenir à aujourd'hui. La première fois que j'ai rencontré Alain, c'était le jour du Départ. Oui devant Notre-Dame, au milieu de dizaines de personnes. Donc aujourd'hui - Par Jeanne, on est encore aujourd'hui ! -, était donc le véritable moment de ma première vraie rencontre avec Alain.
Et quelle rencontre. Quel homme, quel Homme. Ce n'est pas une flamme qui l'anime, c'est un Brasier, virevoltant. Le genre de brasier à survivre pendant une tempête de sable et à en rire le lendemain. Toujours plus brûlant, toujours plus chaleureux.
Court, j'avais dit que je voulais écrire un texte court, nom de ... St Jacques !
DONC, aujourd'hui j'ai percuté de plein fouet cette énergie. Qui m'a fait complètement oublier qu'il y a encore quelques heures j'étais dans le métro "Odeur naturelle de pisse" de Paris...
Une vie s'est passée depuis mon arrivée Gare de Saintes, ou mes jambes en ont en tout cas la sensation..! Gare de Saintes, anecdotique en soi mais qui maintenant à une saveur toute particulière, et une symbolique magique maintenant - magique, dans le sens hors norme, merveilleux, fort. Comme tous ces endroits, comme toutes ces rencontres magiques qui ont rendu cette première journée inoubliable. "Un jour ?! Il s'emballe pas un l'autre ??"
Oui, mais non, je ne m'emballe pas. Je ne suis pas particulièrement le genre de personnes à m'emballer. Quoi ?! Tu m'embrouilles là ? NON ? Ok ! Tu te calmes.
Car tous ces moments existent, sont réels. Incroyables, improbables peut être, mais ils n'en sont pas moins réels, "factuels" comme on peut dire, et profondément magiques. Bouleversants pour certains, dans tous les cas presqu'inconfortablement touchants. Là. Au coeur, genre direct, ouais.

Et c'est à ce moment que tu sens tes premières barrières s'effondrer. S'effondrer n'est pas le bon mot. Elles fondent, tout doucement, presque subrepticement.
Et c'est à ce moment, toujours au détour d'une rencontre, qu'on réalise ce qui conduit cet homme, ce brasier d'homme. En l'écoutant décrire ce qu'il recherche dans son "endeavour" (oui l'ampleur mérite l'américain.) est avant tout un excès. Un excès d'amour.
De la part d'un homme qui aime, qui croit. Porté par un "vif" Golgothien, une impulsion herculéenne de transmettre son souvenir à sa chair. Son fils.
Et là, hop ! Plus rien ne résiste là dedans. Le coeur est à vif, et bat. Bat à l'unisson de ceux qui sont saisis par cette épopée. Une épopée française, pas commun ! Mais attendez de voir.
Car, et je concluerai ("enfin... il se croit où celui là ?" euh ça va ? J'ai dit "Tu te calmes.") là dessus, j'ai été témoin de ce transfert d'énergie, qui se fait automatiquement dès l'instant où qui que ce soit rencontre ses deux énergumènes, des fous de première main pourrait on dire. Cette impulsion cardiaque qui se produit en croisant le regard d'Alain parlant de son fils. Et la chose que j'en retiens c'est que ce PROJEEEEET fou, incroyable, improbable, magique nous dépasse tous.
Et la beauté est là, simplement.
"Lâche pas, mon fils ! Surtout, lâche pas."

2 commentaires:

  1. Tout simplement génial ce texte encore quelqu un qui nous montre le superbe défi d Alain et Alice . Bonheur à tous bise .alice il faut un livre à la fin du périple absolument .

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  2. Superbe témoignage touchant et qui donne la pêche! Un bel hommage à Alice et à Alain! Merci
    Sophie W

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