Quand on arrive en ville
Météo : Soleil frais, vent, un peu de pluie.
Rushes : 23,5 Go
Cette journée tranquille débute
par une matinée chez nos adorables hôtes Françoise & Vincent, qui vivent
dans une superbe maison avec leurs deux filles. Nous sommes un peu encombrants,
tous les cinq, et pourtant accueillis avec une immense générosité et beaucoup
de bienveillance. Au réveil nous attendent un petit déjeuner royal et de
précieux conseils pour visiter la ville.
Je prends le temps de faire
quelques mises à jour sur le blog (mais ne serais-je jamais à jour avec un
quotidien aussi chargé ?) pendant qu'Alain profite de la présence d'Omaël, assis
comme debout. Sous le talon se trouve l'Astragale, os qui percute le sol à
chaque impulsion de pas. "Quand ça tape, l'énergie monte jusqu'au cerveau,
c'est pour ça que la marche ça fait circuler les idées". Du coup Alain est
content de faire quelques pas en surveillant son fils. Il se tient toujours aux
murs bien entendu, mais je trouve ses pas plus déliés et plus souples qu'au
début du voyage. Son visage est aussi plus apaisé, sa peau détendue et
lumineuse. Comme s'il avait rajeuni de dix ans, il a le sourire fixé aux yeux.
Une certaine douceur nouvelle s'en dégage. Et ça lui va bien.
Poitiers est une ville jolie et
agréable, malgré ses côtes, toujours des côtes. Alain s'y sent bien et observe
qu'à déjà plus de 300 km de Paris, l'atmosphère est incomparable. Qu'on croise beaucoup d'amoureux, et
que la ville est belle parce que les gens sont beaux.
Devant l'Hôtel de ville, au milieu des terrasses de café, il y a des animations pour les enfants et de grands sièges pour s'asseoir en groupes. "C'est tout simple comme concept, mais comme ça, que tu sois riche ou pauvre, tu profites du même soleil dans ta ville." Les pavés sont plats et les trottoirs larges. "Avant je faisais 1m83. Maintenant je fais 1m10, et de mon point de vue, on voit différemment. Et là on voit que quelqu'un s'est posé la question pour nous."
On visite l'Eglise Notre Dame la Grande, au style architectural riche et original, du fait d'avoir été construite sur des vestiges païens. On retrouve notre copine Jeanne d'Arc et le château de Vincennes derrière Saint Louis, on retrouve des bougies et un grand orgue, on retrouve les lumières inégales et la fraicheur sombre des édifices pierreux.
Dans le centre commercial, on
trouve des murs de pierre jusque dans les magasins les plus modernes, un
nouveau disque dur aussi, suivi vidéo oblige, et de la salade de fruit qu'Omaël
se fera un plaisir de partager avec les genoux de Tata Alice. Qui est ravie,
n'en doutez pas. Cela me permet de profiter pleinement du concept pourtant
douteux du "pantashort", en ne conservant que la partie sèche du
short, et, outre une abolition définitive de ce qu'il me restait de look, cet
événement m'offre la possibilité de ressentir avec précision la force du vent
et l'arrivée des premières gouttes de pluie par l'intermédiaire direct des
tibias. Un avantage certain.
La promenade dans la ville durera
un certain temps, Alain étant amené à discuter avec un bon tiers de la
population. C'est beau et inattendu chaque fois que de découvrir les énergies
de ce joueur de Didgeridoo, de ce vendeur de cartes postales (et aussi de
crayons ?), de cet admirateur de voitures de luxes, de cette maman qui
reconnait le fauteuil qu'elle souhaiterait pour son fils. On oublie peut-être
trop souvent, lorsque l'on croise du monde, la variété et la richesse des
couleurs qui composent chaque vie comme elles composent la notre. Cette conscience
ouvre le regard et charge l'âme à la fois, et c'est comme devenu la mission
d'Alain. "Nous sommes l'instrument de quelque chose." En premier lieu
un instrument qui aime le fromage basque, toutes générations confondues.
Merci!
RépondreSupprimerPar St Jacques..! Le Pantashort !
RépondreSupprimerHaha, désolée pour les yeux surtout !
SupprimerSuper reportage. Bisous à vous tous
RépondreSupprimerSuper reportage. Bisous à vous tous
RépondreSupprimerLa photo de Papé qui pousse Omael dans la cathédrale... #JeSuisRefait
RépondreSupprimer