Dimanche 7 Mai 2017 - Jour 21, ça s'en va et ça revient

C'est fait de tous petits riens...

 

 

Où donc : Poitiers, toujours Poitiers mon brave homme

Météo : Pas très chaud mais pas trop de pluie, alors on est contents

Rushes : 66 Go, car même un jour à blanc est truffé d'événements à immortaliser

 

 

 

Papé & Mamé partent tôt pour pouvoir remplir sur Paris leur devoir de citoyen et citoyenne. Omaël étant tout juste levé et Mamar étant finalement toujours sur Poitiers, j'avais osé espérer qu'il remonterait le p'tit bout directement à Fresnes (pour éviter du même coup le détour à mes grands-parents), pendant que nous reprenions le chemin Alain et moi. Mais il préfère rester quelques jours dans le coin. Chacun a ses raisons que la mienne ignore toujours à l'heure où je vous écris. Mais fidèle aux chanteuses de mon enfance, je retrouve assez vite ma positive attitude (compter un bon quart d'heure de dé-cuisson nerveuse à température ambiante et puis se souvenir des accords Toltèques : ne faites pas de supposition, et prévoyez encore moins vos plans dessus. Le reste est un long fleuve tranquille). Au moins, Alain passera une journée de plus avec son Loulou ! Ce sera donc en train que je remonte confier Omaël à sa Maman en fin d'après-midi, avant de redescendre dans la foulée pour rejoindre Alain à l'auberge de jeunesse, en prévision de reprendre la route demain. Quand je parle de foulée, ma dernière photo d'Omaël indique 18h32, et je suis remontée dans le train à 18h57 (pour un départ 19h08, j'ai même de l'avance...Laissez moi me sentir badass une minute !), en étant passée chez moi entre temps. Comment est-ce possible me demanderez-vous ? Eh bien je vais vous l'expliquer, vous répondrai-je.

 

 

En effet, après avoir découvert en moi la ressource de lire entre 800 et 99 999 fois "Le journal de Popi" dans son intégralité, je prends conscience que c'est l'ensemble du wagon qui doit pouvoir réciter l'histoire de Petit Ours Brun et de la trottinette qu'il partage avec Petite Ourse Rousse. Sympa ce Petit Ours Brun. En même temps, il aurait des vues sur Petite Ourse Rousse que ça m'étonnerait pas, pour tout vous dire. Parce qu'elle est bien mignonne, la P'tite Ourse Rousse, pi elle a une jolie robe, et elle met toute sa force pour les pousser tous les deux. Sympa aussi la meuf. Elle y met du sien comme on dit. Et ça, ça le laisse pas indifférent, le Petit Ours Brun. Bah ouais, il est pas fou le type, et puis il a bien vu qu'elle lui tournait autours aussi. Parce que bon, la trottinette c'est une chose, mais vous me ferez pas dire qu'elle est restée insensible à la salopette taille 36 mois de notre ami aux chaussettes couleurs d'abeilles. De quoi ça ? Moi je m'égare ? Ah oui pardon, revenons à nos Kagos. Kagos que nous avons d'ailleurs à nouveau croisé en quantités considérables, toutes formes, tailles et natures confondues. Bref.

 

Une fois Omaël, tétine et Pinpin restitués tout intacts et forts Kago à Johanna donc, c'est ma merveilleuse coloc' Géraldine qui doit subir mon odeur de fennec option gâteau pré-maché le temps que je monte chez moi récupérer le colis de pansements anti-ampoules que nous offre très généreusement Assad, un ami pharmacien et ancien élève de Taekwondo d'Alain. Lorsque l'on pèlerine, habiter au millième étage sans ascenseur mais à proximité de la gare contient des avantages certains, notamment celui de ne pas perdre un seul entrainement pour mes beaux muscles tous neufs les jours "sans étape". Le détail des remerciements mérités par Assad & Urgo se trouvera dans l'article spécial sponsors qui arrive. Ou qui précède selon le degré d'anarchie de cette diable de connexion du fin fond de la France...

Bon, et je vois bien que je donne l'impression de me répéter avec mes remerciements longs comme une émotion d'actrice oscarisée, mais puisque nous sommes là pour vous livrer le contenu de nos coeurs, vous n'y échapperez pas. Car je ne sais pas si l'on peut se rendre compte à quel point chaque soutien nous est précieux, nous porte, nous encourage, et réveille dans nos tripes l'envie de se battre jusqu'au bout de cette aventure hors du commun, malgré les obstacles et les difficultés qui ne surviennent pas toujours là où on les y attend, ou tout simplement les coups de fatigue et les lourds questionnements auxquels nous devons faire face.

Je voudrais donc remercier du fond du coeur ma Maman, pour son soutien éternel bien sur, mais aussi de nous avoir mis en contact avec Françoise & Vincent, qui nous ont accueillis deux nuits et de longues matinées, à 5, avec nos impératifs bigarrés, dans leur jolie maison. Un merci tout aussi grand à mes grands-parents, qui nous y ont conduits, dans cette même jolie maison, pour m'éviter de descendre en train avec Omaël et tous mes bagages vendredi, et qui sont restés nous aider jusqu'à ce matin, et que j'ai empêché de dormir la nuit à vouloir garder mon ordinateur allumé à des heures indues.

Et enfin, je réserve le plus immense des remerciements à nos hôtes, qui ont été souriants et apaisants jusqu'à notre départ fort tardif, alors que nous avions annoncé partir tôt. Malgré nos nombreux changements de programme et d'humeurs, ils ont même eu la gentillesse de nous préparer une salade de pâtes pour le repas du midi ! Une énergie que nous emportons avec nous et qui nous ensoleille le coeur comme l'estomac. Tout seul, il parait qu'on va plus vite, mais ensemble, c'est évident qu'on va plus loin. Et c'est grâce à vous que nous repartons demain. C'est ça aussi le chemin. Avec des sourires et de la bonne volonté, on évite toujours le pire. Avec des bulletins de vote aussi parfois...