Tous les chemins mènent au cœur
Départ : Contis-les-Bains (Camping
légendaire Yelloh Village Lous
Seurrots)
Arrivée : Vielle-Saint-Girons (chez Christelle
et Raoul)
Nombre de pas : 32700
Distance parcourue : 25,5 km
Météo : Al dente
Rushtabaga : légume-racine
dans lequel les abeilles ivres viennent se recueillir.
Qu'il est difficile de
quitter notre mobile-home... En à peine deux jours, nous nous sommes vite
habitués à ce lieu si paisible, dans ce décor de rêve, et à son personnel au
top niveau. C'est un peu comme une fin de vacances que l'on essaye de retarder
à tout prix. Mélodie a négocié avec sa direction que nous puissions partir à
17h au lieu de 10h. Même si c'est très (très (très)) tentant, nous préférons
assurer le coup, et partir à temps pour une étape qui s'annonce costaude. Nous
pensons rejoindre Saint-Girons-Plage, à 17 km de nous. Toute la matinée nous
avons donc cherché un point de chute en ce lieu, mais les prix des campings
nous mettent clairement hors-jeu. Alain rappelle Guy notre curé préféré,
Captain Kebab pour les intimes. Malgré sa bonne volonté, la communauté
paroissiale ne pourra pas nous venir en aide cette fois-ci.
Au même moment, Pierre nous
rejoint en vélo de Mimizan, pour nous pimper encore davantage la chariote. Ne
cherchez pas, il n'y a rien tendancieux. Nous ne voulons même pas savoir ce
qu'aurait été la suite de notre voyage sans son aide précieuse ainsi que celle
d'Arnaud trois jours plus tôt. Nous saluons toute l'équipe du camping, à qui
nous adressons vraiment d'énormes remerciements pour cette hospitalité et cette
bienveillance de compétition. Le temps d'un dernier café pour dire au revoir à
Pierre, et la route recommence.
Le temps est plutôt au frais.
Après la semaine dernière nous ne nous en plaignons pas. Le soleil repointe de
temps en temps son nez à l'horizon, histoire de nous faire tester différents
styles vestimentaires. Anorak, torse nu, maillot de sport, t-shirt semi-propre
: tout y passe. C'est aussi l'occasion de parachever le style de notre
chariote, sur laquelle j'ai la bonne idée de faire sécher mon linge dessus. Et
pourquoi pas ? Alain remarque toutes les belles maisons que nous rencontrons.
Pratiquement toutes sont des résidences secondaires, inhabitées en cette
période. Assez triste pour un jeune homme qui rêve de quitter la région
parisienne exactement pour un lieu comme celui-ci.
Nos discussions nous mènent à
parler d'amour et d'humanité. Des femmes, des hommes. D'égalité, de différences,
de respect de ces différences. Chacun a droit à l'amour, le droit d'aimer et
d'être aimé. "Tu respires, je te respecte" aime à rappeler Alain.
Beaucoup de passion dans cette discussion. Beaucoup de souvenirs qui résonnent
en nous deux. Différemment à coup sûr, mais avec la même intensité. Cette
longue marche nous laisse le temps d'évoquer l'essentiel.
Cela fait maintenant plus de
trois heures que nous marchons. Et aucun point de chute n'a miraculeusement
fait son apparition. Je tente le joker Airbnb, et nous trouvons une chambre à
huit bornes de nous, sur notre voie cyclable, pour un prix raisonnable. Ouf. Je
me rends compte à quel point la limite des 20 km est présente. Chaque kilomètre
en plus semble un kilomètre de trop. Beaucoup de montées qui usent Alain.
Beaucoup de descentes qui m'usent à essayer de le rattraper. Après une pente
qualifiée de dangereuse par la signalisation, négocié comme un maître par notre
pèlerin adoré, c'est la pause pipi qui s'en suit qui lui a été fatale. Le
ratage de siège post-rassayage urinaire lui vaudra un beau bleu sur la fesse
droite et une apparition remarquée dans notre bêtisier. Merci qui ? Merci notre
caméra Go Pro, toujours là aux bons moments.
Finalement, Raoul, notre hôte du
soir, nous rejoint à vélo, et termine avec nous cette étape de plus de 25
bornes. Nous passons la soirée avec sa femme Christelle et ses enfants Adèle et
Thomas, qui nous invite à diner avec eux. Heureux d'avoir trouver ce toit, si
hypothétique il y a à peine quelques heures.
Tu respires je te respecte...
RépondreSupprimerJe vous aime mes essentiels.
Les bleus rappellent les kilomètres qui dépassent... Courage, à très très vite !
RépondreSupprimerCoucou Alain, Alice et Gabriel (que je ne connais pas mais que je découvre grâce à ce blog). Je suis heureuse de vous lire et de voir que tout va bien! Je pense souvent souvent à vous! J'ai le sentiment que je suis rentrée il y a une éternité déjà... et le Chemin me manque tellement. J'ai perdu mon petit carnet de bord où j'avais mes notes et mes coordonnées... je suis triste... et si j'essaie de me demander quel en serait le "signe", je me dis que peut-être que je dois tout refaire depuis le début. Partir de Bruxelles? et aller jusqu'au bout? je ne sais pas... quoi qu'il en soit, je repartirai! (; ces quelques jours m'ont ressourcée et je suis plus active aujourd'hui dans mes journées, ça fait du bien! Gros bisou, bonne route! Charlotte*
RépondreSupprimerNous espérons que tout va bien pour vous, bises ! Christelle.
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