Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

vendredi 28 avril 2017

Jeudi 27 Avril 2017 - Jour 11, étape 9


A Tours, deux bras


Départ : Amboise (Magic Family)

Arrivée : Montlouis / Tours

Distance parcourue : 11,8 km

Podomètre : 14 068 pas

Cumul : 196 526 pas / 169,5 km

Météo : Ciel menaçant, Soleil intermittent, grand vent

Rushes :  1,76 Go


Chaque matin nous sentons un peu plus la fatigue dans le fait de mettre de plus en plus de temps à rassembler notre énergie. Pourtant le moral est au beau fixe entre nous, depuis notre explication de la semaine dernière nous avons renforcé notre équilibre doux et bienveillant. Alain commence à retrouver ses bras d'athlète. "Ils étaient bien plus gros avant, j'étais à 3000 pompes par jour avant la maladie". Mais depuis ils avaient disparus, et c'est une grande fierté de les sentir revenir. Le droit un peu plus que le gauche, toujours. Pour les jambes aussi, la droite le porte encore un peu parfois, la gauche "il n'y a plus rien. J'ai même des douleurs alors que je ne les utilise pas. Mais la douleur je suis habitué, la maladie je n'y pense même plus. J'en parle même plus, comme ça je lui porte encore moins d'attention." Même si je vois parfois son visage se crisper, lorsqu'il se couche notamment.


Il continue de se lever souvent, il a envie de marcher "même si je sais que je ne peux pas". Chaque pas est une victoire, et puis c'est bon pour la circulation. Dans la journée, il a mal au dos, aux épaules, et surtout aux mains. "Dans les doigts des fois, ça me lance alors que je les bouge même pas." Mais il n'y porte pas d'attention et le voyage se poursuit.
 

















 























On traverse encore de très jolis villages avec de surprenantes décorations de maisons, puis des champs. Des vignes à perte de vue, des vues à perte de vignes. Enfin la perte des vignes, c'est surtout ce que redoutent les producteurs au lendemain d'une nuit trop fraiche, car le givre peut paralyser les pieds puis faire un effet loupe au matin, ce qui grille les récoltes. Pour palier à cela, ils se lèvent au milieu de la nuit allumer du foin le long des plantations et y mettent le feu (au foin, pas aux plantations). Le vent porte la fumée sur l'ensemble des champs et sauve leur année. "Après, pour vraiment nous aider, il n'y a plus qu'à consommer". Ah oui ça on veut bien, mais jamais pendant le service, m'sieurs dames.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce système fait sourire Alain en tous cas "On va sur la Lune, mais on fait pas mieux que nos anciens pour empêcher la rosée". Ah, ces anciens. Ils ne sont jamais bien loin.









 

Arrivés à hauteur de Montlouis, nous sommes tous deux à bout de forces. De bonne humeur, mais maintenant que nous connaissons chacun nos limites et il reste plus de dix kilomètres au programme. Nous choisissons de terminer en véhicule avant de nous sentir en danger. Comme pour venir confirmer notre sensation qu'il faut s'arrêter, la suite du chemin pour arriver sur Tours n'est qu'une départementale dangereuse et la pluie pointe le bout de son nez. Nous trouvons refuge dans un local poubelle le temps que le taxi arrive #GlamGlamRock, puis nous gagnons encore un pallier à notre nouveau jeu favoris : le Tétris-fauteuil-bagages.

Paulo, le conducteur, a la gentillesse de réduire au maximum le prix de la course pour nous aider un peu.
 


 

Nous avons ensuite l'immense chance d'être invités à l'hôtel à Tours par la belle-soeur d'Alain, la très douce et généreuse Anne-Sophie, qui passe également ses vacances dans la ville en ce moment. Nous passons la soirée avec elle et ses enfants, Luc et Claire, ainsi que la toute mimi nièce d'Alain, Camopie, et l'amie américaine de la famille Masha, qui nous a préparé un super repas ! Une chouette soirée "en famille" pour clore cette semaine riche et épuisante, avant d'aller prendre un repos bien mérité. Tellement mérité que l'on va rester une ou deux nuits de plus pour laisser le temps à la peau et au corps de se régénérer. Et puis visiter Tours, tant qu'on y est. Mais pas ce soir. Ce soir on dort.
 






 

4 commentaires:

  1. Danièle & Michel28 avril 2017 à 08:37

    Coucou ALAIN et ALICE. Les kilomètres s'avalent avec difficultés mais la récompense est au bout:
    Que de richesses humaines!Quel réconfort!Vous voyez bien que nous n'avons rien fait de plus que les autres.....et d'autres encore seront à vos côtés tout au long de votre chemin ULTREÏA!

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  2. Bonjour à tous les deux encore un bout de chemin de fait pour vous et de belles choses vue ,profiter bien de votre repos .restez comme vous êtes .

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  3. Tu es un tueur Alain je t'adore j'observe ton périple et je t'admire force à vous . Bisou a bientôt

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