Croix de bois, croix de Fer
Arrivée : Casa del Peregrino, El Acebo
Distance parcourue : 18,4 km
Podomètre :
26 858 pas
Cumul : 690 km / 856 961 pas
Météo : Nuit& Brouillard
Rushes : 124 Go
La météo annonce de fortes pluies
dans l'après-midi, l'étape est montagneuse. Hautement symbolique, mais
hautement dénivelée. Il est donc conseillé de partir avant le lever du Soleil,
non seulement parce que c'est joli, mais aussi pour éviter les fortes chaleurs
pendant la route et arriver avant la pluie.
Le réveil est difficile, et Alain
de très mauvaise humeur. La première occasion venue lui permet de me hurler
dessus. Tenter de laisser passer ou de tenir tête ne changera rien au flot
d'insultes que j'essuie. Quelque chose en moi a envie d'imaginer que la
fatigue, que l'effort, que la maladie...et puis quelque chose en moi n'a plus
envie de trouver des excuses à quelqu'un qui n'en a pas présenté une seule
fois.
Il est 6h, nous avons loupé le
lever de soleil et réveillé toute l'auberge par nos cris. Nous nous relayons
derrière le fauteuil, les côtes sont difficiles. Je remercie Guillaume, Kevin
et Maud de leur aide, du relais à la caméra, de leur amitié, de leur écoute.
Le point symbolique du jour,
c'est la Cruz de Ferro. La Croix de Fer, aux pieds de laquelle il est coutume de
déposer un cailloux emporté de chez soi, symbole des pêchés ou fardeaux de sa
vie, des tournants ou moteurs, des prières ou amours. Un Taïwanais me montre
ses pierres, qui ont fait tous ces kilomètres pour être déposées ici. Maud et
Kevin soutiennent Alain pour qu'il y monte une pierre pour ses parents et ses
anciens, et une pour Omaël bien sur.
Nous y passons un long moment,
ayant moi-même besoin d'y évacuer un certain nombre d'amours disparues et de
blessures encore vives.
La suite du chemin est majoritairement
de la descente, malgré quelques côtes encore. Kevin, cette force de la Nature,
suit Alain de près, s'accordant à son rythme. Il est un peu frustrant pour des
marcheurs de rester sur la route alors que le joli chemin nous nargue, mais les
paysages sont magnifiques tout de même. Et puis au cas où ils nous attendent de
temps en temps, il est préférable de rester sur la route aussi. Je suis là pour
Alain après tout, et il n'y a que la route qui soit accessible au fauteuil.
Même si finalement le fauteuil ne nous attendra qu'à l'arrivée, dans une
taverne d'Acebo. C'est dans ce village que se trouve une auberge grand luxe que
nous a conseillé un ami du chemin sur ce blog même et que je réserve dans la
foulée. Piscine, bar, restaurant, on a vu plus rustre. Et les prix sont même
adaptés aux pèlerins... Chouette endroit.
J'essaye de renouer le dialogue
avec Alain une fois arrivés, plus au calme. Mais ses réponses restent très
agressives et ses arguments diffus. Nous allons faire une machine et nous
reposer à la piscine avec Maud, Kevin et Guillaume. Je ne suis toujours pas
sure de comprendre, alors j'attendrai demain pour tirer des conclusions,
quelles qu'elles soient.
Alice ! Comment fais-tu pour tenir ??? Recette ? Benoît
RépondreSupprimerMagique du début jusqu a maintenant merci alice de nous avoir permis de vivre avec vous ce long chemin . En espérant avoir un petit mot d Alain lui meme apres pour nous donner ses ressentis. Bise à vous
RépondreSupprimerIl a tous les codes du blog depuis le départ, j'espère aussi qu'il vous livrera quelque chose..
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