Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

lundi 10 juillet 2017

Dimanche 9 Juillet 2017 - Jour 84, étape 40

 
 

Croix de bois, croix de Fer

 

Départ : Albergue Pilar, Rabanal del Camino
Arrivée : Casa del Peregrino, El Acebo
Distance parcourue : 18,4 km
Podomètre : 26 858 pas
Cumul : 690 km / 856 961 pas
Météo : Nuit& Brouillard
Rushes : 124 Go
 

 

 
La météo annonce de fortes pluies dans l'après-midi, l'étape est montagneuse. Hautement symbolique, mais hautement dénivelée. Il est donc conseillé de partir avant le lever du Soleil, non seulement parce que c'est joli, mais aussi pour éviter les fortes chaleurs pendant la route et arriver avant la pluie.

Le réveil est difficile, et Alain de très mauvaise humeur. La première occasion venue lui permet de me hurler dessus. Tenter de laisser passer ou de tenir tête ne changera rien au flot d'insultes que j'essuie. Quelque chose en moi a envie d'imaginer que la fatigue, que l'effort, que la maladie...et puis quelque chose en moi n'a plus envie de trouver des excuses à quelqu'un qui n'en a pas présenté une seule fois.

Il est 6h, nous avons loupé le lever de soleil et réveillé toute l'auberge par nos cris. Nous nous relayons derrière le fauteuil, les côtes sont difficiles. Je remercie Guillaume, Kevin et Maud de leur aide, du relais à la caméra, de leur amitié, de leur écoute.

Le point symbolique du jour, c'est la Cruz de Ferro. La Croix de Fer, aux pieds de laquelle il est coutume de déposer un cailloux emporté de chez soi, symbole des pêchés ou fardeaux de sa vie, des tournants ou moteurs, des prières ou amours. Un Taïwanais me montre ses pierres, qui ont fait tous ces kilomètres pour être déposées ici. Maud et Kevin soutiennent Alain pour qu'il y monte une pierre pour ses parents et ses anciens, et une pour Omaël bien sur.

Nous y passons un long moment, ayant moi-même besoin d'y évacuer un certain nombre d'amours disparues et de blessures encore vives.

La suite du chemin est majoritairement de la descente, malgré quelques côtes encore. Kevin, cette force de la Nature, suit Alain de près, s'accordant à son rythme. Il est un peu frustrant pour des marcheurs de rester sur la route alors que le joli chemin nous nargue, mais les paysages sont magnifiques tout de même. Et puis au cas où ils nous attendent de temps en temps, il est préférable de rester sur la route aussi. Je suis là pour Alain après tout, et il n'y a que la route qui soit accessible au fauteuil. Même si finalement le fauteuil ne nous attendra qu'à l'arrivée, dans une taverne d'Acebo. C'est dans ce village que se trouve une auberge grand luxe que nous a conseillé un ami du chemin sur ce blog même et que je réserve dans la foulée. Piscine, bar, restaurant, on a vu plus rustre. Et les prix sont même adaptés aux pèlerins... Chouette endroit.

J'essaye de renouer le dialogue avec Alain une fois arrivés, plus au calme. Mais ses réponses restent très agressives et ses arguments diffus. Nous allons faire une machine et nous reposer à la piscine avec Maud, Kevin et Guillaume. Je ne suis toujours pas sure de comprendre, alors j'attendrai demain pour tirer des conclusions, quelles qu'elles soient.

 
 

















































































































































































 













































































 




 

3 commentaires:

  1. Alice ! Comment fais-tu pour tenir ??? Recette ? Benoît

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  2. Magique du début jusqu a maintenant merci alice de nous avoir permis de vivre avec vous ce long chemin . En espérant avoir un petit mot d Alain lui meme apres pour nous donner ses ressentis. Bise à vous

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    1. Il a tous les codes du blog depuis le départ, j'espère aussi qu'il vous livrera quelque chose..

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